Bruny Surin, champion olympique et entrepreneur
Bruny Surin est d’abord champion olympique, quatre fois champion du monde (deux fois au relais 4 x 100 mètres en extérieur, deux fois au 60 mètres en salle), champion des Jeux du Commonwealth : il a participé à six Championnats du monde en salle, remportant ainsi la médaille d’or au 60 mètres en 1993 et 1995, et la médaille d’argent au 100 mètres en 1995 et 1999. Né à Cap-Haïtien, petite ville d’Haïti, le 12 juillet 1967. Ses parents immigrèrent au Canada alors qu’il était âgé de 7 ans. Très vite intégré à la société québécoise, il se passionne d’abord pour le basketball : ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’il se sent attiré par l’athlétisme. Ses premiers succès en saut en longueur et au triple saut lui ont permis de se tailler une place au sein de l’équipe canadienne, ce qui l’a amené à participer à plusieurs compétitions internationales, dont les Jeux olympiques de Séoul en 1988. En 1989, une vilaine et persistante blessure à la cheville le force à se concentrer davantage sur les sprints et plus particulièrement sur le 100 mètres. La saison suivante, soit en 1990, il participera à sa première compétition majeure au 100 mètres aux Jeux du Commonwealth en Nouvelle-Zélande. 10.12 Secondes lui permettront d’y décrocher la médaille de bronze. C’est à partir de ce moment que sa popularité, tant au niveau national qu’international, monte en flèche.
1992 : Jeux olympiques Bruny termine en 4e position au 100 mètres avec un temps de 10.09 secondes; ce résultat inespéré marque un tournant dans sa brillante carrière.
1993 : Championnats du monde Il est médaillé d’or au 60 mètres aux Championnats du monde d’athlétisme en salle à Toronto. Il y établit le record en 6.50 secondes à 5 centièmes de seconde de sa meilleure performance de l’année, soit 6.45; ce record est devenu la deuxième meilleure performance mondiale jamais enregistrée. Cette même année, il se classe 5e aux Championnats du monde en extérieur à Stuttgart en Allemagne. Ce nouveau record canadien au 100 mètres, soit 10.02 secondes, sera maintenu jusqu’en 1995. Bruny établit également un nouveau record personnel de 20.48 secondes au 200 mètres lors d’une compétition à Linz en Autriche
1994 : Jeux de la Francophonie Représentant l’équipe du Québec à ces jeux tenus à Paris, Bruny remporte la médaille d’or en un temps record de 10.08 secondes. Une arthroscopie du genou gauche l’empêcha de participer aux Championnats canadiens. Un mois plus tard, il prêtait pourtant main-forte à son équipe qui établit un nouveau record au relais 4 x 100 mètres de 38.39 secondes aux Jeux du Commonwealth à Victoria.
1995 : Championnats du monde Bruny défend avec brio son titre de médaillé d’or au 60 mètres et le remporte à nouveau aux Championnats du monde à Barcelone, battant son propre record avec un temps de 6.46 secondes, le meilleur temps mondial. Il devient ainsi le premier athlète à remporter au 60 mètres deux championnats consécutifs aux Championnats du monde en salle. À Moscou, il établit un nouveau record canadien au 50 mètres en 5.64 secondes. Aux Championnats canadiens à Montréal, il enregistre un temps de 9.97 secondes au 100 mètres, la deuxième meilleure performance au monde. Médaillé d’argent au 100 mètres couru en 10.03 secondes aux Championnats du monde en extérieur à Gothenburg (Suède), il y remporte également la médaille d’or au relais 4 x 100 mètres.
1996 : Jeux olympiques Une grande déception pour Bruny au 100 mètres, car sa contre-performance, en demi-finale, l’empêche d’accéder à la finale des Jeux olympiques. Par contre, un rêve devient réalité quelques jours plus tard alors qu’il gagne la médaille d’or au relais 4 x 100 mètres.
1997 : Championnats du monde Une année difficile pour Bruny s’il en fut une. Malgré plusieurs blessures qui le gênent au niveau de la compétition, il termine sa course en 10.07 secondes; ce résultat le place au 7e rang aux Championnats du monde à Athènes
1998: Canadian Championships Bruny se concentre davantage sur les compétitions du 100 mètres et participe alors moins fréquemment aux compétitions en salle. Il établira tout de même un nouveau record canadien en salle au 200 mètres en obtenant un temps de 20.66 secondes. Le 5 juillet, à Linz en Autriche, il court son meilleur temps à vie au 200 mètres en extérieur, soit 20.43 secondes. Il décroche la médaille d’or aux Championnats canadiens; son temps est de 9.89 secondes, meilleur temps jamais établi au 100 mètres, ce qui le propulse au 8e rang mondial.
1999 Bruny connaît des problèmes musculaires qui sont responsables d’une performance en dents de scie cet hiver-là. Aux Championnats du monde en salle à Maebashi au Japon, il réussira quand même à se classer en 8ème position lors de la fi nale du 60 mètres. Sa meilleure performance, dans ce¬ e catégorie, demeure celle réussie en 6.52 secondes aux compétitions internationales de Lievin et de Birmingham. Bruny réalise sa meilleure performance de la saison au 100 mètres le courant en 9.92 secondes à Nuremberg en Allemagne. Quelques jours plus tard, à Athènes, l’américain Maurice Greene bat le record mondial en 9.79 secondes. Bruny se classera 3e à ce¬ e compétition avec un excellent temps de 9.97 secondes. Aux Championnats canadiens à Winnipeg, Bruny démontre, pour la seconde année consécutive, qu’il est incontestablement le meilleur sprinter au pays en remportant le 100 mètres grâce à un temps de 9.88 secondes (vents-assistés 3.1 mètres/sec.).
Eté 1999 Bruny connaît alors sa meilleure saison en extérieur, en carrière. Aux Championnats du monde, qui se déroulaient à Séville en Espagne, il décroche la médaille d’argent au 100 mètres et ce, en 9.84 secondes. Ce temps égala le record du Canadien Donovan Bailey et devint ainsi la 3e meilleure performance de l’histoire. Au cours de l’année 1999, Bruny obtiendra des temps sous les 10 secondes à cinq reprises.
2000 : Jeux olympiques Une blessure au tendon du mollet allait, ce¬ e année-là, empêcher Bruny de réaliser son rêve olympique à Sydney. En eff et, il se qualifi e bel et bien aux demi-fi nales du 100 mètres, mais il se trouve dans l’impossibilité de continuer sa compétition et voit ainsi s’envoler tout espoir de répéter son exploit au relais 4 x 100 mètres. BIOGRAPHIE AUCUN RÊVE N’EST TROP GRAND POUR ÊTRE RÉALISER. En 2001, aux Jeux de la Francophonie qui ont lieu à Ottawa, Bruny Surin offre une bonne performance et termine au 2e rang. Malheureusement, la même blessure, qui avait mis fin à sa participation aux Jeux olympiques de Sydney, l’empêchera à nouveau d’atteindre la finale aux Championnats du monde à Edmonton au Canada.
2002 : Retraite pour ce grand athlète Après une longue et fructueuse carrière, Bruny annoncera que sa participation au relais 4 x 100 mètres, aux Jeux du Commonwealth à Manchester au Royaume-Uni, sera sa dernière compétition Quoique Bruny ait pris sa retraite de la compétition, il est toujours très actif dans le monde du sport et encourage les jeunes et les gens d’aff aires à se dépasser, et prendre soin de leur santé en pratiquant de l’activité physique et une saine nutrition. Il agit maintenant à titre de porte-parole pour diverses causes et tient des conférences pouvant être ajustées aux besoins de ses clients, tant pour la motivation que pour le dépassement de soi.